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Camille Saint-Saëns (1835-1921)

Camille Saint-Saëns est né à Paris le 9 octobre 1835. L'origine du nom Saint-Saëns est lié à une petite ville de Normandie berceau de la famille du compositeur. Installé à Paris, le père du musicien est mariée avec Clémence Collin depuis 1834 et meurt de phtisie deux mois après la naissance de Camille. Celui-ci sera élevé par sa mère et sa grand tante. Atteint lui aussi de troubles pulmonaires il sera élevé la plupart du temps en dehors de Paris. Musicalement, Saint-Saens est prodigieusement doué. Au piano, il est en mesure de se produire salle Pleyel à l'âge de onze ans le 6 mai 1846. Il jouera également aux Tuileries le 24 mars 1847. En 1848, il entre dans la classe d'orgue de François Benoist et obtient le Premier Prix en 1851. Il travailla ensuite l'orgue et la composition avec Ludovic Halévy au Conservatoire de Paris, échoue à l'âge de seize ans au prix de Rome, mais gagne rapidement l'admiration de Schumann, Liszt, Gounod et Berlioz. Saint-Saëns obtient rapidement une renommée mondiale. Il est nommé organiste à Saint-Merry à Paris. Auteur de l'Ode à sainte Cécile, d'une première symphonie en mi bémol et d'un premier concerto pour piano en ré majeur, Saint-Saëns était, à 36 ans, considéré comme le chef de l'école française.

De 1861 à 1865, il enseigne le piano à l'école Niedermeyer, où Fauré est son élève. Il ne cessa ensuite de voyager, d'écrire, de composer, de faire de la musique en virtuose. Il se fit également le champion de la musique française contemporaine, et, avec d'autres musiciens, fonde en 1871 la Société nationale de musique. Plusieurs musiciens français lui devront leur carrière entre autres : Fauré, Gounod...En 1892, il remporte un succès triomphal avec l'une des rares oeuvres théâtrales encore jouées de nos jours : Sansom et Dalila. Oeuvre à mi-chemi entre oratorio et opéra, malgré assez peu de consistance, cette pièce a du caractère et contient quelques pages admirables.

Parmi les oeuvres de Saint-Saëns, il faut citer de nombreuses pièces pour piano (bagatelles, mazurkas, études), de la musique de chambre, cinq symphonies et des poèmes symphoniques (le Rouet d'Omphale, 1871 ; Danse macabre, 1874 ; la Jeunesse d'Hercule, 1877 ; le Carnaval des animaux, 1886), cinq concertos pour piano, des oeuvres pour violon et orchestre (trois concertos, Introduction et rondo capriccioso, Havanaise), deux concertos pour violoncelle, cent dix-neuf mélodies pour chant et piano, quarante-neuf oeuvres vocales religieuses, de la musique dramatique (le Timbre d'argent, 1877 ; Samson et Dalila, 1877). À la fois novateur et conservateur, Saint-Saëns incarne la clarté, la mesure et l'élégance classiques. Notons qu'il a été le premier compositeur français à écrire un concerto pour piano ou un véritable poème symphonique. Malheureusement, à l'heure actuelle, la musique de Saint-Saëns est méconnue se limitant trop souvent à la symphonie avec orgue, le Carnaval des animaux, le 3ème concerto pour violon, les concertos pour piano 2 et 5 et enfin la très célèbre Danse Macabre. On a souvent dit que son oeuvre était brillante mais froide, qu'elle était l'oeuvre d'un parfait technicien. Nombre de ses pièces laissent percer une véritable sensibilité et méritent un bien meilleur sort !