Laure Rivierre - Variations en CD

C'est en soi un événement musical, musicologique et discographique, le premier CD à label Auditorium de Dijon paraît ces jours-ci. La grande pianiste et pédagogue dijonnaise Laure Rivierre y a en effet enregistré sur le Steinway maison, une série de Variations célèbres signées Schumann, Fauré et Brahms.

Un superbe disque, il faut le dire d'emblée, a été enregistré fin avril 2000 dans la désormais célèbre salle dijonnaise, sous la direction de Jean-Noël Ferrel et qui offre au mélomane, outre la vérification que l'établissement est bien un lieu idéal pour l'enregistrement, la révélation du pianisme de la nièce de Jean Guillou, premier prix au CNSM de Paris à l'âge de 17 ans, et qui enseigne désormais au CNR de Dijon et à l'Ecole Normale de musique de Paris.

Laure Rivierre renouvelle dans ses profondeurs le texte des compositeurs qu'elle joue, On l'avait encore vérifié l'an dernier lors des fêtes musicales données autour de Jean Guillou et où elle avait donné une vision stupéfiante de la Sonate en si de Liszt. Cette fois, elle touche au fleuron pianistique : l'art des variations. Hommage rendu d'abord à Clara Wieck dont un thème sublime est varié par son mari Robert Schumann dans un Concerto sans orchestre (opus 14) d'une grande tension émotionnelle...

 
 
 
 

 

...Les variations, surtout depuis Mozart, donnent aussi lieu à des trésors de virtuosité qui poussent le piano dans ses retranchements : Laure Rivierre domine cet aspect avec une facilité époustouflante et se concentre sur le langage des œuvres jouées. Fauré, bien sûr, qu'elle débarrasse, dans le Thème et variations opus 73, de ses vapeurs sulpiciennes pour le dévoiler dans ses véritables " obsessions " (cit. Laure Rivierre)

Les variations ont longtemps été considérées comme un jeu : mais alors, avec Brahms, c'est le jeu de la mort et de l'anti-hasard. Les deux cahiers des Variations sur un thème de Paganini opus 35, un thème grandiose qui donne à la pianiste l'occasion d'épanchements stupéfiants de clarté et de dynamisme. On suit les variations sans reprendre son souffle, comme une tragédie qui va à son terme, et l'on est subjugué par cette main droite d'un véritable cristal sonore qui aime les passages marqués feroce ou energico où la piano se démonise et parle le langage inouï qu'entendent ceux qui aiment transpercer les cieux.

Michel Huvet ( paru dans Le bien public, le 13 octobre 2000)

Laure Rivierre est une musicienne en tous points accomplie. Sa virtuosité pianistique et sa profonde sensibilité lui donnent tous les moyens de devenir une interprète de haut rang. C'est pourquoi je suis heureux de témoigner ici de qualités que les auditeurs de ses concerts ne manqueront pas d'apprécier.

Jean Guillou

Laure Rivierre a un toucher pianistique d'une telle clarté, d'une telle maîtrise, que l'on oublie le piano lui-même pour ne plus se contenter que de ce "chanter vrai" qui s'en dégage très chaleureusement.

Le Bien Public (1995)

La pianiste, Laure Rivierre, que l'on découvrait à cette occasion, a fait preuve d'une maîtrise instrumentale impressionnante et d'une belle intensité expressive.

Le dauphiné libéré (14-02 1997)

...un piano finement pensé et énergique en même temps.

Dernières nouvelles d'Alsace (03-05-1998)

...un formidable récital, d'une rare intensité...

Le Bien Public (1998)

...sa parfaite maîtrise technique ne doit pas pour autant faire oublier l'élégance et la subtilité dont elle fit montre. Sa construction rigoureuse, sa profondeur sonore extrême et son tempérament enthousiaste ont forcé l'admiration des auditeurs...

Sud-Ouest (15-02 1998)