Catherine Ordronneau, pianiste :


Catherine Ordronneau est née en France, dans une famille mélomane ou la musique fait partie de la vie quotidienne. À Page de cinq ans, elle commence le piano avec sa mère, puis rapidement part à Paris ou elle a la chance de rencontrer Colette Fernier avec qui elle travaillera pendant de longues années.
Néanmoins, elle se consacre entièrement à ses études classiques et ce n'est qu'à l'âge de dix-huit ans qu'elle choisit définitivement d'embrasser une carrière musicale. En quelques mois, elle obtient le Premier Prix du Consevatoire de Rouen, tout en suivant des études de droit à la faculté.
En 1994, le Diplôme Supérieure d'Exécution de l'École Normale de Musique de Paris lui est décerné, première nommée à l'unanimité du jury, puis en 1995, le Diplôme de Concertiste à l'unanimité. Lauréate du concours international de Saint-Nom-LaBretèche, elle reçoit également le prix de la Fondation Yvonne Lefébure en 1996. En 1997, elle est lauréate du concours de l'Alliance Française de Paris.

Elle prépare alors concerts et récitals, et continue d'approfondir son travail à Paris avec Monique Deschaussées, élève de Alfred Cortot et dEdwin Fischer. Puis grâce à la fondation Yvonne Lefébure, elle part étudier un an en Italie avec le Maestro Sergio Perticaroli. Sa rencontre avec François-René Duchâble, qui lui prodigue conseils et encouragements, marquera le début d'une vie musicale active.

Elle se produit seule en France (Paris, Festival dans le Perigord, en Bourgogne ... ) à l'étranger (Italie, Angleterre festival de Warwick, Autriche ... ), mais est également invitée à jouer avec orchestre (France, Pologne ... ).
La musique de chambre occupe une large place dans son répertoire: depuis 1999, elle forme avec le violoniste Kai Gleusteen un duo très apprécié par les critiques. Ils se produisent en Europe mais aussi au Canada et aux Etats-unis.



LA PRESSE :

Ce que les critiques en pensent...

Une élégance innée, une distinction naturelle, une technique sûre qu'une aisance évidente affirme, Catherine Ordronneau n'est pas seulement belle de cette beauté caractéritique des âmes habitées, elle est aussi douée d'un talent indéniable...

Piano Magazine.

... Catherine Ordronneau nous conduit dans un monde ou l'émotion nous étreint et ne nous quittejamais... La technique est si sûre, si éblouissante qu'on l'oublie complètement ... une pianiste vraiment pas comme les autres...

Sud Ouest.

La clarté de son toucher, sa sinf icité dans les phrasés, son raffinement dans le choix des couleurs...

Sud Ouest

... Pianist Catherine Ordronneau, whose eloquent, refinedplaying was a model ofgallic charm and refinement.

The Calgary Herald.

 


" A 26 ans, Catherine Ordronneau a une façon bien à elle d'aborder la musique. De Schumann à Prokofiev en passant par Beethoven, la jeune pianiste explore l'âme des compositeurs et se fait un devoir de rendre, au-delà des partitions, leur pensée, leur sensibilité, leur émotion... "

Une élégance innée, une distinction naturelle, une technique sûre qu'une aisance évidente affirme, Catherine Ordronneau n'est pas seulement belle de cette beauté caractéristique des âmes habitées, elle est aussi dotée d'un talent indéniable, d'une intégrité artistique et d'une force d'expression propres à faire taire tous ceux qui prétendent qu'une femme ne peut atteindre le niveau d'un homme au piano. Mystérieuse et pourtant limpide, elle construit ses programmes comme peu de jeunes pianistes osent le faire, proposant des pièces maitresses, une suite d'oeuvres techniquement éprouvantes. Elle a enregistré son premier CD en concert, entièrement en direct et sans aucune reprise en studio, contrairement à la pratique habituelle. Du travail « sans filet » et d'une grande qualité.

« C'était mon premier enregistrement "live", j'étais très émue, confie-t-elle. Dans un souci d'authenticité, j'ai refusé que la bande magnétique soit transposée en version digitale, de façon à éviter les pertes de certaines vibrations. Le son n'est peut-être pas parfait, mais il est authentique, il vibre, il vit, il ressemble au concert.

Dotée d'une grande sensibilité, la pianiste livre des interprétations puissantes et tout en finesse, tandis que l'auditoire retient son souffle, subjugué par cette artiste de 26 ans. Même si elle a donné son premier concert à 12 ans, ce n'est qu'à l'âge de 18 ans que Catherine Ordronneau choisit de se consacrer entièrement au piano. Diplômes et premiers prix s'enchaînent très vite : quelques mois lui suffisent pour décrocher le le' prix du conservatoire de Rouen, puis le diplôme supérieur d'exécution de l'Ecole normale de Paris, nommée première à l'unanimité du jury. Peu après, c'est le très recherché diplôme de concert qu'elle obtient, une nouvelle fois à l'unanimité. Lauréate du concours international de Saint-Nomla-Bretèche, elle se voit aussi décerner le prix de la Fondation Yvonne Lefébur du concours Pro-Musicis de Paris.

Catherine Ordonneau a donné des concerts à Paris, Rome, Lyon, etc., et a interprété récemment le triple concerto de Beethoven. sous la direction de Jacques Grimbert. Très éclectique et d'une totale intégrité musicale, elle aime toutes les musiques et les exprime de son toucher lumineux, dans le plus grand respect de l'écriture. Car sa priorité est de restituer, aussi fidèlement que possible, non seulement le texte, mais surtout la pensée, le psychisme et l'état d'âme du compositeur. Il est étonnant de la voir se transformer, presque possédée, dans la 71 Sonate de Prokofiev, après l'avoir entendue, sereine et émouvante de sensibilité, dans les Scènes d'enfants de Schumann. « Je vois des images quand je joue, je me sens hors du temps, c'est grisant, confesset-elle. J'ai alors conscience de la responsabilité qui est la mienne face au don que j'ai reçu. » Profonde introspection et travail intense font partie de son quotidien, afin de servir au mieux la musique qu'elle apporte au public. Un talent d'une telle évidence est mûr pour apparaître sur les plus grandes scènes musicales...

Mynaw Foss

Soirées musicales au Mesnil Saint-Martin


Critiques de Bernard JEAUFFREAU

Catherine Ordronneau

n° 79 : 19 janvier 1997

La poésie et l'émotion

Il est des concerts - rares - qui laissent sans voix et toute critique, même élogieuse, semble dérisoire ou malvenue. Après la prestation de Catherine Ordronneau, j'avais envie de dire et de répéter, ne serait-ce qu'à moi même :"Que c'est beau Que c'est beau C'est tout."

Catherine Ordronneau nous a en effet offert une merveilleuse soirée faite de poésie et d'émotion. De la Sonate 21 de Beethoven à la Fantaisie en Ut Majeur op. 17 de Schumann en passant par Liszt (2ème Ballade) et Chopin (4ème Ballade), elle nous fait toucher l'âme de la musique romantique: ni mièvrerie, ni grandiloquence, mais un jeu tellement construit et réfléchi, une telle intelligence du texte que la poésie de l'oeuvre transparaît sans cesse. La technique est si sûre, si éblouissante qu'on l'oublie totalement. Donc, n'en parlons pas car au fil de la partition qui coule comme une source fraîche et limpide, Catherine Ordronneau nous conduit dans un monde où l'émotion nous étreint et ne nous quitte jamais. Et c'est l'essence même de la Musique qui surgit
, moment rare où le temps s'arrête, où la terre cesse de tourner, où le coeur est prêt à éclater, un délice....

On ne ressort pas intact d'une telle offrande musicale: ni le public, ni l'artiste, qui s'épuise à force de donner. Voilà bien ce qu'est la musique: un don de soi, une générosité sans faille, un grand moment d'émotion partagée.

Alors on a simplement envie de dire merci, non pas "pour la forme", mais du fond du coeur et quand Catherine Ordronneau "plaque" (que le mot est peu adapté ! ) son dernier accord, on n'ose même plus demander le traditionnel "bis" : par respect, par pudeur, mais aussi parce que l'on sait que le beau est et doit rester une chose rare. Mais Catherine revient nous offrir un dernier moment de poésie et de tendresse : "Un pays lointain" de Schumann, et nous quitte discrètement. Nous restons sous le charme d'une pianiste vraiment "pas comme les autres", qui, malgré son jeune âge, fait déjà partie des très grands, en tout modestie.

Merci, Catherine, de tant donner. Revenez-nous vite, on ne se lasse jamais de telles émotions, de tels moments de pur poésie. Les mots semblent alors très pâles : "Que c'est beau... Que c'est beau..."

Bernard JEAUFFREAU